Y a-t-il une vérité en histoire ?

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L'analyse du professeur


Le problème que pose ce sujet est celui de la possibilité d’une vérité en histoire, dans la mesure où il ne semble pas simple, pour l’historien, de parvenir à trier la masse des évènements historiques pour en construire un sens global qui s’enchaîne chronologiquement sans que ce sens ne dépende d’une interprétation subjective. Autrement dit, la question d’une vérité en histoire repose sur la difficulté de la construction et du partage d’une interprétation du passé. Faut-il alors penser qu’il serait possible, de façon analogue à ce que produisent les sciences de la nature lorsqu’elles démontrent les lois de consécution des évènements naturels, d’élaborer une méthode scientifique de connaissance et d’analyse des faits humains ? Ne faut-il pas au contraire reconnaître que ces faits sont d’une nature tellement riche et complexe qu’ils interdisent une compréhension et une organisation scientifiques qui aurait pour but de produire « une » vérité ? (...)