Rousseau, Contrat social,l, 4

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L'analyse du professeur


La vie en société est lourde de contraintes légales et morales qui la rendent souvent pesante pour les individus, à tel point que Sartre a pu concevoir l’exigence de la liberté en affirmant dans Huis Clos que « L’enfer c’est les autres ». Pourtant, la contradiction entre la liberté et les règles sociales n’est pas aussi simple que ne pourrait le laisser penser cette conception apparemment conflictuelle de la liberté. Il semble en effet que la liberté est un fondement de tout contrat social, et que son existence n’est pas vraiment dissociable de la possibilité de déterminer des règles à sa réalisation.
C’est en tout cas la thèse que défend Rousseau dans Du contrat social, qui affirme l’exigence de la liberté civile, et fonde ainsi une conception particulièrement rigoureuse du pacte républicain. Dans le texte qui nous préoccupe, il s’attache ainsi à montrer que la liberté est une propriété fondamentale de l’homme, qui ne lui appartient pas de façon unique et exclusive, mais qu’il partage avec les autres, à tel point qu’il ne peut s’en départir et en user sans renoncer à sa qualité d’homme.
Nous nous attacherons à élucider cette thèse en montrant tout d’abord quels sont les enjeux d’une conservation de la liberté, pour ensuite comprendre en quoi la liberté est ce qui fonde par principe le contrat social, au sens juridique du terme.
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