Que peut-on reprocher à celui qui est inconscient ?

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L'analyse du professeur


Le problème posé par ce sujet touche à la confrontation entre la conscience et l’inconscient. Les deux paraissent évidemment s’exclure et le rapport de force semble se jouer à la faveur de l’inconscient qui jouerait, en deçà de la conscience, un rôle de manipulation. Dès lors, si la conscience paraît bien être une capacité innée que l’homme peut cultiver en développant une attention redoublée pour ce qu’il est et devient, l’inconscient paraît toujours profiter des faiblesses constitutives de la conscience et lui ôter toute force et tout crédit. Il semblerait alors que l’homme inconscient n’est jamais vraiment inconscient par lui-même et n’est pas responsable de son inconscience.

Néanmoins, si l’on accorde le fait que la conscience se cultive ou se travaille, peut-être est-on, à l’inverse, fondés à penser que celui qui est inconscient l’est également en partie par sa faute dans la mesure où il ne s’oblige pas assez à penser, à s’interroger, et à interroger le monde. Dès lors, une tension apparaît dans ce sujet et il va s’agir de comprendre le rôle de la conscience et ses possibilités pour essayer d’évaluer ce qu’elle peut devant le fonctionnement de l’inconscient.
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