Malebranche, De la Recherche de la verité, Xe Eclaircissement

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L'analyse du professeur


La question de la relativité de la vérité est récurrente en philosophie de la connaissance, et semble indissociable de la naissance de la philosophie qui, depuis Platon, est assimilée à un questionnement sur la raison d’être des choses. Un des problèmes principaux d’un tel questionnement est ainsi de construire des démonstrations susceptibles de faire consensus et d’éclairer le rapport de l’ensemble des hommes au monde.
Malebranche, dans le texte qui est ici soumis à notre étude, défend la thèse selon laquelle il y aurait deux formes de raisons : l’une subjective et l’autre universelle. Seule la deuxième lui semble orienter l’homme vers un comportement raisonnable, et est ainsi défendable pour conduire l’homme à bien agir. Pourtant Malebranche montre également que la raison subjective a son importance pour diriger le comportement de l’individu, et suggère ainsi qu’il peut y avoir conflit et problème quant aux motivations de l’agir individuel.
Nous chercherons ainsi tout d’abord à comprendre de quelle manière Malebranche découvre et définit la raison universelle. Nous en viendrons ensuite à montrer que cette raison universelle n’est pas exclusive d’une raison plus subjective, contre laquelle doit se construire une raison soucieuse de développer un comportement moral.
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