L’art ne s’adresse-t-il qu’à la sensibilité ?

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L'analyse du professeur


Si une oeuvre d’art est d’abord évaluée en termes de plaisir, c’est en fait qu’elle semble souvent destinée à être ressentie et évaluée à partir des sensations qu’elle suscite et des sentiments qu’elle conduit son spectateur à éprouver. Le problème du fait de savoir si l’art ne s’adresse qu’à la sensibilité est donc ici celui de la rationalité ou de la rationalisation possible de l’oeuvre d’art. Cela signifie qu’il faut analyser si une oeuvre d’art est exprimable autrement que par des sentiments qui viennent d’un rapport sensoriel à l’oeuvre, c’est-à-dire serait exprimable par des idées et, par conséquent, explicable par des mots.

Le paradoxe se situe donc dans le fait qu’une oeuvre d’art est à la fois purement esthétique mais provoque en nous une réflexion et une analyse qui s’affranchissent du pur rapport esthétique.
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