Kant, La religion dans les limites de la simple raison

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L'analyse du professeur


Dans le Tartuffe, Molière raillait les faux dévots, et leur capacité à imiter le comportement d’un homme de bien pour parvenir à la considération sociale. Il posait ainsi le problème de savoir quel est le rapport de l’homme à la croyance religieuse. L’ambiguïté de sa dénonciation reposait sur le fait qu’il ne critiquait pas fondamentalement la vrai croyance, sincère, mais mettait plutôt au jour l’hypocrisie d’une croyance factice.
Kant, d’une certaine manière, aborde ce problème, dans ce texte tiré dans La religion dans les limites de la simple raison. Il défend en effet la thèse selon laquelle la croyance religieuse ne se fonde pas sur une vérité extérieure à l’homme, mais plutôt sur sa propre capacité à reconnaître la loi morale qui existe naturellement en lui. Il pose ainsi le problème des modalités de reconnaissance de cette loi. Comment l’homme en vient-il à reconnaître la vérité de Dieu en lui-même ?
Nous nous efforcerons de montrer que le texte débute par une explication des rituels religieux, qui montre implicitement que de tels rituels seraient vains sans une vraie croyance. Nous en viendrons donc ensuite à analyser ce qu’il entend par une telle croyance, que l’homme porte naturellement en lui dès son enfance et qui est une règle essentielle de l’humnanité. Nous pourrons enfin saisir de quelle manière Kant préconise le respect de la loi morale.
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