Arendt, La condition de l’homme moderne

Partager sur Facebook Partager sur Twitter


L'analyse du professeur


Sartre écrivait, dans Huis Clos, « L’enfer, c’est les autres ». Célébrissime citation qui avait pour but de montrer que l’autre est à la fois celui qui m’entrave et celui qui est indispensable à l’affirmation de ma liberté, elle montre à quelle point le rapport de l’homme à autrui est complexe.
Dans La condition de l’homme moderne, Arendt aborde ce problème, et défend la thèse selon laquelle sans autrui, l’homme ne peut se développer et se réaliser. La communauté politique a donc un rôle essentiel à jouer dans l’affirmation de soi : l’homme ne trouve d’identité, de responsabilité et de liberté, qu’à la condition d’éclairer son action à la mesure des autres.
Nous nous attacherons à montrer que le texte débute par une définition paradoxale de la liberté de l’homme, qui n’existe jamais sans contrainte. Puis nous essaierons de comprendre en quoi cette définition permet de donner un sens à l’identité de l’homme, et de saisir quel est la signification de sa liberté. Nous serons alors en mesure de saisir la raison pour laquelle l’homme n’est pleinement homme que dans une communauté politique, qui l’appelle à se réaliser.
(...)