Plan proposé
Partie 1
a
l1-l3 Alain propose ici une définition de la philosophie comme morale, puisqu’il s’agit d’une capacité à définir le bien et le mal afin de réguler les passions humaines, c’est-à-dire afin d’obtenir un contrôle sur des sentiments et des pensée que nous subissons et qui nous conduisent à agir dans la précipitation et sans discernement.
b
l3-l5 La connaissance philosophique est une connaissance des choses et une connaissance de l’homme, c’est-à-dire qu’elle ne peut être efficace moralement qu’à la condition de pouvoir justifier ce qu’elle avance et préconise en fonction d’une connaissance fine de la nature des choses et de l’homme.
c
l5-l7 La connaissance philosophique a toujours une finalité morale, c’est-à-dire qu’elle sert toujours à améliorer le comportement de celui qui la développe, mais comme morale elle ne relève pas de la croyance. Elle dépend plutôt du jugement et se fonde sur la rationalité de celui qui sera capable de la mobiliser de façon autonome et responsable.
Partie 2
a
l8-l9 La connaissance philosophique n’est pas nécessairement tout puissante et omnisciente : il s’agit d’une connaissance qui rencontre ses limites, d’une connaissance finie propre à un homme imparfait qui sait reconnaître ses limites et ses faiblesses.
b
l10 En revanche, ce qu’elle sait, elle le sait bien et de façon efficace. La connaissance philosophique est une bonne connaissance, c’est-à-dire une connaissance pertinente et rigoureuse, qui mobilise les moyens adéquats aux fins qu’elle se propose, tout en sachant se garder de fins qui ne seraient pas à la portée de l’homme.
c
l11-l12 La connaissance philosophique est une connaissance efficace. Le but de la connaissance philosophique est et reste l’amélioration morale de celui qui la développe, c’est-à-dire sa capacité à servir à quelqu’un.
Partie 3
a
l13-l14 La connaissance philosophique est une connaissance éthique universelle, c’et-à-dire qu’elle n’a pas pour but d’être asservie à une utilité venant d’un autre domaine ou appliquée à un autre domaine que celui de l’action morale de celui qui agit. Ainsi la connaissance philosophique est-elle une connaissance qui poursuit la simple fin du bienL
b
l14-l15 Elle est philosophique en tant qu’elle est désintéressée et non appliquée à la satisfaction d’un besoin extérieur à la connaissance. Cela veut dire que celui qui agit bien agit pour le bien. Son action est donc personnelle, mais non égoïste (elle sert au bien de tous).
c
l15-l16 La connaissance philosophique est un développement de l’esprit. En contribuant à la connaissance du bien, la connaissance philosophique fournit à celui qui agit les moyens d’être heureux et d’être libre, c’est-à-dire de ne dépendre de personne ou de rien d’autre que de lui-même (idéal de l’autonomie).