La détermination du bien n’est-elle qu’une affaire d’opinion ?

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L'analyse du professeur


Ce sujet pose la question de ce qui fonde le jugement moral, c’est-à-dire la capacité à concevoir des normes du bien et du mal fondant ce jugement. Le problème visé est donc celui de savoir comment définir les critères de la morale, c’est-à-dire de s’interroger sur la relativité des différents jugements moraux selon les individus et les contextes culturels. Il apparaît, en effet, que chaque homme se pense comme juge de ce qui est bon pour lui, que chacun possède une opinion personnelle au sujet du bien. Mais, à l’inverse, en se pensant comme juge du bien, il apparaît qu’aucun homme ne pense son jugement comme purement relatif, c’est-à-dire qu’il suppose que les critères du bien et du mal auxquels il se réfère peuvent être partagés par l’opinion commune, par les autres hommes. L’opinion morale individuelle vise donc implicitement une généralité. Cela signifie donc qu’au delà d’une conception particulière d’opinion, le bien se refuse à la relativité et se pense comme supérieur aux opinions. (...)