Hugo Grotius, De jure belli ac pacis

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L'analyse du professeur


Dans Du contrat social, Rousseau considère que le passage de la liberté naturelle à la liberté civile correspond à la perte d’un droit illusoire et risqué à toutes choses au profit d’un droit réel et garanti à certaines choses. Si le talent de l’écrivain suisse fait peu de doutes, sa pensée n’en est pas moins le résultat d’une histoire des idées politiques qui en fait l’héritier des débats des théoriciens du droit naturel, débats ayant notamment conduit à reconnaître et défendre la liberté et l’égalité des hommes en droits et devoirs.
Le texte ici soumis à notre étude, extrait du plus fameux ouvrage de Grotius, peut ainsi être considéré comme un exemple particulièrement représentatif d’une déduction du droit civil à partir d’une définition du droit et de la sociabilité naturels. L’auteur y défend plus précisément le fait que le fondement naturel du droit permet de rejeter des formes de pouvoir qui ne consacreraient pas la souveraineté du Peuple, dans leur légitimation comme dans leur exercice.
Nous nous attacherons à montrer en quoi il est possible de fonder le droit sur la nature, puis nous nous efforcerons de saisir jusqu’à quel point ce fondement permet d’établir la souveraineté du Peuple.
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