Hegel, Phénoménologie de l’esprit, Conscience, La Certitude sensible

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L'analyse du professeur


Kant confesse avoir été réveillé de son sommeil dogmatique par Hume, et avoir ainsi pris conscience du fait que tout connaissance ne pouvait se construire qu’en s’appuyant sur l’apport informatif des organes sensoriels. Pourtant, la théorie critique de la connaissance qu’il élabore ne laissa pas elle-même d’être fortement remise en question par ses successeurs, et notamment Schelling et Hegel, pour qui le moi fini n’est qu’une forme non complète du moi connaissant.
À cet égard, dans le texte qui est ici soumis à notre étude, Hegel défend la thèse selon laquelle la vérité sensible n’est qu’une vérité relative à une extériorité elle-même conditionnée par les catégories de l’esprit. Autrement dit, le vrai sensible n’est vrai qu’à la condition d’être produit lui-même par un mécanisme intelligible témoignant alors du fait que la vérité intelligible est absolue et première dans la connaissance que le moi prend des choses.
Nous nous attacherons à comprendre ce dépassement métaphysique de l’idéalisme absolu en montrant tout d’abord la relativité de la vérité sensible (I), ce qui nous permettra de saisir en quoi cette vérité se fonde sur une vérité intelligible (II), et que cette vérité seul peut fonder l’universel de la connaissance (III)
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